Sénégal & France : Tirer les leçons des dérives budgétaires révélées par les Cours des comptes

Les récentes révélations de la Cour des comptes au Sénégal et quelques mois plus tôt en France mettent en lumière des irrégularités budgétaires majeures qui interrogent sur la transparence et l’efficacité des contrôles financiers publics.

🇸🇳 Au Sénégal :

➡️ Dette sous-estimée, déficit masqué et engagements financiers hors circuit budgétaire.

➡️ Des dérives qui soulèvent des questions sur la compétence, l’autorité et l’indépendance des organes de contrôle.

➡️ Comment ces anomalies ont-elles pu perdurer sans alerte ?

✅ Des réformes urgentes s’imposent :

▪️ Indépendance réelle des organes de contrôle, avec des nominations hors influence politique.

▪️ Pouvoir de saisine judiciaire pour la Cour des comptes en cas d’anomalie financière grave.

▪️ Renforcement du contrôle parlementaire, avec un président de la commission des finances issu de l’opposition.

▪️ Transparence des données budgétaires et publication systématique des rapports, etc.

🇫🇷 En France :

➡️ Un déficit public atteignant 5,5 % du PIB en 2023 (vs 4,9 % prévu), minant la confiance des citoyens et des partenaires économiques.

➡️ Des critiques sévères de la Cour des comptes et du Sénat dénonçant une gestion « irresponsable » et des prévisions « irréalistes ».

➡️ Des conséquences économiques lourdes : un déficit attendu à 6,2 % du PIB en 2025, une possible dégradation de la note souveraine, et un risque accru de sanctions européennes.

Ces deux situations révèlent un problème systémique : des organes de contrôle souvent dépourvus des moyens ou de l’indépendance nécessaires pour prévenir les dérives.

🔍 La leçon est claire : Sans transparence totale, indépendance des institutions et rigueur dans la gestion des finances publiques, les risques de crises budgétaires restent élevés, mettant en péril la stabilité économique et la confiance citoyenne.