L’administration BIDEN-HARRIS prend au sérieux la lutte contre la corruption aux Etats-Unis et dans le monde, déclarée comme d’intérêt fondamental pour la sécurité intérieure des USA.
Pour la première fois, quelques jours en avance du Forum pour la Démocratie (les 8 et 9 décembre 2021), l’Exécutif américain publie une stratégie globale de lutte contre la corruption en interne et dans le monde, déclinée en 5 piliers.
A la lecture, cette stratégie promise par BIDEN dans son mémorandum du 3 juin 2021 paraît très bien conçue et couvre tous les grands sujets d’importance.
L’avantage d’une telle initiative est qu’elle bénéficie de la puissance américaine, surtout que l’Administration BIDEN-HARRIS reconnaît intelligemment qu’il y a de gros chantiers à engager en la matière à l’intérieur même des États-Unis, et non seulement ailleurs dans les autocraties… Cela pourrait traduire un changement de stratégie basée sur l’exemple plutôt que de s’ériger uniquement en moralisateur !
Il est maintenant souhaitable que cette stratégie soit réellement appliquée, s’inscrive dans le temps, survive déjà aux résultats des élections à mi-mandat et à l’administration BIDEN-HARRIS, et surtout connaisse un meilleur sort que les précédentes initiatives américaine telles que le Freedom Agenda de George W. BUSH et l’Atrocities Prevention Board de Barack OBAMA…
Il faudra surveiller les mesures concrètes de renforcement de capacités des acteurs impliqués dans la lutte et de l’efficacité de la chaîne pénale, sans quoi toute initiative resterait vaine ou inefficiente.
En tout état de cause, il est fortement recommandé de prendre d’ores et déjà au sérieux cette initiative américaine au risque de subir de sévères conséquences à l’avenir comme le démontrent les sanctions appliquées pour les manquements au Foreign Corrupt Practices Act (FCPA) !