L’ANC et l’Afrique du Sud face aux défis majeurs de la corruption et du blanchiment d’argent

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, désormais ex-présidente de l’Assemblée nationale de l’Afrique du Sud, a été arrêtée pour des accusations de corruption concernant des faits remontant à son mandat de ministre de la Défense (2014 à 2021). 

Accusée de 12 chefs de corruption et d'un chef de blanchiment d'argent, Mapisa-Nqakula est soupçonnée d'avoir sollicité et reçu des pots-de-vin totalisant des millions de rands d'un entrepreneur en défense entre 2016 et 2019.

Cette arrestation et inculpation représentent un défi majeur pour l’ANC au pouvoir, à l'approche des élections du 29 mai prochain. 

ANC risque alors de perdre sa majorité absolue au parlement pour la première fois depuis la fin de l’apartheid.

L'arrestation et l’inculpation de Mapisa-Nqakula, et sa libération sous caution, mettent en évidence la vulnérabilité du parti (et du pays) face aux allégations de corruption. 

Malgré la présomption de son innocence et sa démission de son poste de présidente de l’Assemblée nationale pour (selon ses dires) protéger l'image de l'ANC, son cas met en lumière les scandales de corruption persistants au sein du parti et en Afrique du Sud. 

Notamment, l'ancien président Jacob Zuma, désormais ex-membre de l'ANC, est confronté à des accusations similaires remontant à ses mandats de vice-président et président.