Les organisations perdent en moyenne 5% à 7% de leur chiffre d’affaires par an à cause de fraudes internes
31/05/2021

Les organisations perdent en moyenne 5% à 7% de leur chiffre d’affaires par an à cause de fraudes internes

Les détournements d’actifs, les actes de corruption et les fraudes aux états financiers ont causé des pertes financières de plus de USD 4500 milliards par an au niveau mondial, selon une estimation publiée dans le Report to the Nations 2020  par l’ACFE (Association of Certified Fraud Examiners), dont la version française peut être téléchargée ci-dessous.

Les estimations sont basées sur des analyses approfondies de plusieurs milliers de cas réels de fraudes internes disséqués par des Experts certifiés en lutte anti-fraude (Certified Fraud Examiners, CFE) à travers le monde. Et ce, tous les deux ans.

Selon ces études, une organisation perd en moyenne 5% à 7% de son chiffre d’affaires par an à  cause de fraudes internes. Il s’agit d’une moyenne, car le montant peut être plus élevé pour des organisations dont les dispositifs de contrôle anti-fraude sont déficients; et moins important pour les organisations ayant mis en place de systèmes robustes de prévention et de détection précoce de la fraude.

En ce qui concerne les coûts de la fraude interne, les rapports détaillent, entre autres :

  • la méthodologie d’estimation des pertes financières subies par les organisations du fait des fraudes internes,
  • l’évolution de ces coûts en fonction des secteurs d’activité,
  • les impacts en fonction des mécanismes frauduleux utilisés,
  • les pertes en fonction des niveaux hiérarchiques impliqués
  • etc.

L’ACFE a conduit ultérieurement plusieurs études actualisées (Fraud in the Wake of COVID-19: Benchmarking Report) qui ont constaté, sans grande surprise, une recrudescence des cas de fraudes suite à l’avènement de la pandémie de COVID-19 que nous traversons encore.

 Outres les pertes financières indiquées dans les rapports, les organisations victimes de fraudes doivent également faire face à d’autres natures de coûts :

  • les dommages réputationnels,
  • les coûts des procédures judiciaires et règlementaires,
  • les dépenses pour remédier les carences identifiées dans des dispositifs de contrôles,
  • la diversion de l’attention des dirigeants absorbés par la gestion de la crise induite par l’incidence de fraude,
  • la baisse de moral des collaborateurs,
  • etc.

 Or, depuis quelques années, des carences de gouvernance et dysfonctionnements des entreprises ou organisations coïncident avec une exigence citoyenne et des investisseurs de plus en plus élevée, attestant d’une forte demande en termes de bonne gouvernance. Cette nouvelle gouvernance se traduit concrètement par des systèmes renforcés de contrôle interne et de gestion des risques et des dispositifs d’amélioration et sécurisation des performances. Ceci accroît considérablement les responsabilités de gestion des risques de fraude et des risques éthiques pour les dirigeants d’entreprises et organisations.

 La nécessité de trouver des solutions non-déstabilisantes à ces enjeux et risques devient un impératif pour tous les dirigeants d’organisations, avec pour objectifs:

  • protéger les actifs ; protéger la réputation et les marques de l’organisation
  • accroître les performances stratégiques, opérationnelles et financières
  • rester loin de la surveillance des régulateurs, rester loin des tribunaux ;
  • éviter la prison aux dirigeants et aux employés.

Source

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l’Institut Français de Prévention de la Fraude (IFPF) offre des services de formation et de renforcement de capacités dans le domaine de la gouvernance, risques, contrôles et conformité, et en particulier dans le domaine de gestion des risques de fraude, corruption et blanchiment, à l’attention des cadres et des dirigeants.

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