Les détournements d’actifs, les actes de corruption et les fraudes aux états financiers ont causé des pertes financières de plus de USD 4500 milliards par an au niveau mondial, selon une estimation publiée dans le Report to the Nations 2020 par l’ACFE (Association of Certified Fraud Examiners), dont la version française peut être téléchargée ci-dessous.
Les estimations sont basées sur des analyses approfondies de plusieurs milliers de cas réels de fraudes internes disséqués par des Experts certifiés en lutte anti-fraude (Certified Fraud Examiners, CFE) à travers le monde. Et ce, tous les deux ans.
Selon ces études, une organisation perd en moyenne 5% à 7% de son chiffre d’affaires par an à cause de fraudes internes. Il s’agit d’une moyenne, car le montant peut être plus élevé pour des organisations dont les dispositifs de contrôle anti-fraude sont déficients; et moins important pour les organisations ayant mis en place de systèmes robustes de prévention et de détection précoce de la fraude.
En ce qui concerne les coûts de la fraude interne, les rapports détaillent, entre autres :
L’ACFE a conduit ultérieurement plusieurs études actualisées (Fraud in the Wake of COVID-19: Benchmarking Report) qui ont constaté, sans grande surprise, une recrudescence des cas de fraudes suite à l’avènement de la pandémie de COVID-19 que nous traversons encore.
Outres les pertes financières indiquées dans les rapports, les organisations victimes de fraudes doivent également faire face à d’autres natures de coûts :
Or, depuis quelques années, des carences de gouvernance et dysfonctionnements des entreprises ou organisations coïncident avec une exigence citoyenne et des investisseurs de plus en plus élevée, attestant d’une forte demande en termes de bonne gouvernance. Cette nouvelle gouvernance se traduit concrètement par des systèmes renforcés de contrôle interne et de gestion des risques et des dispositifs d’amélioration et sécurisation des performances. Ceci accroît considérablement les responsabilités de gestion des risques de fraude et des risques éthiques pour les dirigeants d’entreprises et organisations.
La nécessité de trouver des solutions non-déstabilisantes à ces enjeux et risques devient un impératif pour tous les dirigeants d’organisations, avec pour objectifs: